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un des rares survivants du premier convoi de déportés juifs de France

COMPIEGNE (Oise), 27 mars (AFP) - "C'était très pathétique. C'est bien que les gens s'occupent de ce qui s'est passé ici. Et pour le futur... plus jamais ça. Plus jamais ces crimes atroces": Simon Gutman, 79 ans, est un des rares survivants du premier convoi de déportés juifs de France, parti de Compiègne il y a exactement 60 ans, le 27 mars 1942.

Lors d'une cérémonie commémorative mercredi matin à la gare de Compiègne, Me Serge Klarsfeld, président de l'association des fils et filles des déportés juifs de France, narre "l'année terrible que fut 1942 pour les juifs de France, avec la déportation de près de 45.000 juifs dont 8.000 enfants".

Des déportés ou leurs enfants essuient furtivement une larme pendant la lecture des noms des 1.112 hommes partis dans le convoi du 27 mars 1942. "22 hommes en sont revenus. En 5 mois et sans chambre à gaz, 1.008 hommes ont été tués sur ces 1.112, tués littéralement par les mauvais traitements et la fatigue du travail forcé", précise Me Klarsfeld.

Yeux vifs sous une tignasse grise, Simon Gutman, accompagné de proches, assiste à la cérémonie. Le 27 mars 1942, il pensait "partir dans les Ardennes pour travailler. Après 3 jours de voyage en +privilégiés+ car nous avions des wagons voyageurs, on s'est retrouvé à Auschwitz".

Son ami Jacques Smaer, 80 ans, faisait partie du même convoi. Après un premier internement en 1941, il avait été libéré car "j'avais une mine cadavérique", dit-il. Il a été repris "le 13 décembre 1941, avec un bon nombre de notables - médecins, politiques, avocats... J'avais 19 ans. Pourquoi moi? Je ne faisais partie d'aucun parti politique, n'avais aucun rapport avec ces notables. C'était pour combler. Il y avait 773 notables, Drancy a servi de bouche-trous pour arriver à 1.112 hommes", avance-t-il.

Puis c'est le camp d'Auschwitz, que "les juifs français ont inauguré. J'y suis resté le maximum, jusqu'en janvier 1945, puis on nous a évacués pour Buchenwald, où les Américains nous ont libérés le 11 avril 1945", se souvient M. Smaer.

M. Gutman quant à lui restera 3 ans à Auschwitz. "Lorsqu'un convoi arrivait, les SS fracassaient les crânes des bébés sur le ballast. J'ai assisté à ces scènes... Lorsqu'on a vu des camions de femmes, d'enfants défiler pour la chambre à gaz... On y pense tous les jours", confie-t-il d'une voix brisée.

"Ensuite, on a été évacués à pied, en 1945. Là, on a eu l'occasion de s'évader de la colonne. Il y a eu des dégâts, des morts, comme dans toute action de ce type. On a fait la jonction avec la 1ère armée française vers le 20 avril 1945", conclut-il.

Plus de 70.000 juifs de France ont été déportés pendant l'occupation nazie.

Un ex-SS surnommé le "bourreau de Gênes" renvoyé devant les tribunaux

HAMBOURG (Allemagne), 28 mars (AFP) - L'ancien officier SS Friedrich Engel, surnommé en Italie "le bourreau de Gênes", sera jugé en Allemagne pour avoir ordonné la mort de 59 prisonniers politiques le 19 mai 1944, a annoncé jeudi le Parquet de Hambourg (nord).

La date du procès n'a pas encore été fixée.

Friedrich Engel est accusé d'avoir ordonné de fusiller 59 détenus de la prison de Marassi, à Gênes, en représailles d'un attentat commis contre un cinéma allemand. Lors de cet attentat, cinq soldats allemands avaient été tués et 15 blessés.

Selon le parquet, Engel était présent lors de la fusillade des Italiens à Turchino-Pass, à la périphérie de Gênes. Les fusillés, des soldats d'un commando de marine italien, avaient été attachés deux par deux et, divisés en six groupes, abattus les uns derrière les autres au dessus d'une tombe auparavant creusée pas des prisonniers juifs.

Engel, qui vit depuis le fin de la guerre à Hambourg, avait été condamné par contumace à perpétuité en novembre 1999 à Turin pour des crimes de guerre commis dans le nord de l'Italie en 1944-45. Au moment des faits, il se faisait appeler Siegfried et avait sous ses ordres une compagnie de SS à Gênes, selon la justice italienne.

Cette dernière lui impute la mort de plus d'une centaine de partisans et de civils en Ligurie et dans l'Alessandrino, deux provinces du nord de l'Italie, notamment la fusillade de 147 partisans capturés en avril 1944 et le massacre de mai 1944.

 

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© Affaire Papon - JM Matisson

Page mise à jour le 17/12/02 05:41

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